La douleur est, rappelons-le, définie selon l’Association internationale de l’étude de la douleur (IASP) comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle ou décrite en termes d’une telle lésion. C’est donc une expérience complexe comprenant des caractéristiques tant sensorielles, qu’émotionnelles, cognitives et motivationnelles.
La douleur est de plus influencée par les représentations du client, son vécu au sens large (vécu par rapport à d’autres douleurs qu’il a connues, par rapport à ses événements de vie).
L’hypnose, dans le contexte de la douleur chronique, peut être utile pour contrôler le niveau d’intensité de la douleur, pour gérer la douleur et/ou les émotions qui l’accompagnent, afin d’aider le client à retrouver une qualité de vie acceptable.
L’hypnose permet au client de découvrir et de développer de nouveaux outils personnels de gestion des différentes composantes de la douleur. Le client souffrant de douleurs chroniques est souvent envahi par celles-ci et rencontre de la difficulté à se décentrer. L’hypnose permet alors d’élargir son champ de vision, en prenant du recul non seulement par rapport aux douleurs mais aussi par rapport à sa situation. Par ses suggestions pendant la séance d’hypnose, le thérapeute permet au client de se focaliser sur d’autres éléments que la douleur, de recadrer la situation et de l’amener à découvrir ses propres ressources pour gérer la douleur.
La thérapie par l’hypnose permet d’agir à plusieurs niveaux: le niveau sensoriel (intensité par exemple), la gestion de la douleur (diminuer une anticipation négative par exemple), le niveau cognitif (faire des liens entre la douleur et des pensées négatives), le niveau émotionnel (en lien avec des deuils non faits par exemple), et le niveau motivationnel (l’aider à trouver des ressources lui permettant de se mobiliser, de devenir actif dans la prise en charge).